Source = http://www.malsot.com/?p=292Dans la nuit du 16 au 17 novembre dernier, Miguel et moi avons participé au 1er Vosges de Nuit, organisé par l'Ecurie Pégase, petit retour sur cette épreuve...
Après une bonne réfection des 2 Weber durant le mois d'octobre, nous préparons efficacement cette épreuve le week-end précédent, en montant 4 Nokian hiver (chez Allopneus, en prime, les chaussettes à neige sont presque offertes... ça peut servir!) , il faut dire que les 4 Yokohama "semi-slick" ne sont pas vraiment adaptés pour ce type d'épreuve. Nous en profitons pour monter des plaquettes de frein "semi-compétition" (EBC Rouge... dont les références correspondent à la ferrari Testarossa... à l'arrière) puis coller enfin la bande décorative de coffre qui lui rend enfin son pedigree de sportive ! Dernier réglage de carbus, car nous avons remonté entièrement la boîte à air, par peur du gel des carbu mais également pour soulager nos oreilles, car nous savons que le parcours sera long. Nous nous entraînons également à repérer le tracé d'exemple fourni par Régis pour nous entraîner à lire les cartes fraîchement reçus du site IGN. Seul soucis, une crève récalcitrante contractée à priori à la finale VH de Bourbonne quelques jours plutôt, complétée par une toux qui ne me permet pas de dormir comme il le faudrait durant la semaine... fait ch'#bip# !
Le jour J, je profite de ma matinée de congé pour monter 4 bougies iridium (Denso IT20), qui permet notamment un meilleur démarrage de la rouge. 11h25, il est tant d'aller remplir le réservoir qui... doit vraiment être vide, puisque je tombe en panne d'essence au bout de la rue... panne vite décelée, en voyant que le filtre à essence est vide ! Qu'à cela ne tienne, je prends la nourrice et fonce chez Tatol avec une autre rallye, ma 106 1300 en l’occurrence. Une fois abreuvée et le filtre re-remplie, la petite rouge ronronne tranquillement. Bon je fonce et rentre mais m'aperçois qu'un des 2 compteurs de vélo est HS. Pas grave, repas rapide, thermos rempli de café... 13h06, nous partons un peu à la bourre avec Miguel, mais ça devrait aller. Nous décidons de nous rendre à Ottrott quasiment que par l'autoroute pour gagner du temps, même si clairement ce n'est pas le type de route préféré par la bombinette. Péage de St Maurice peu avant Belfort, chclac... et #bip#, l'aimant du 2e compteur de vélo s'est fait la malle ! En fait, suite au montage des pneus hiver, la colle epoxy préalablement posée entre les aimants et les masselottes spécifiques aux jantes Amil n'a pas résisté aux coups de maillet. Ce n'est pas grave, on se précipite au Leroy Merlin de Montbéliard pour racheter des aimants (du moins des systèmes de fermetures de placard que nous dézinguerons!) et de l'araldite epoxy. Pause peu avant Ottrott où la petite rouge est appréciée au garage Peugeot Barr (ex Talbot?), où nous recollerons les aimants et surtout referons le plein de la rouge ! Nous étalonnons les 2 compteurs redevenus fonctionnels sur le tracé d'étalonnage entre Heiligenstein et Ottrott. Enfin, nous arrivons en léger retard au domaine du moulin, où déjà une BM' semble donner des signes de faiblesse. Kathy, la femme de Régis, nous invite à rapidement participer au briefing qui a débuté. 17h00, nous recevons le road-book et disposons de 2h30 pour tracer le parcours sur les cartes IGN Top 100 auxquels nous ne sommes pas trop habitués (pour le rallye, on est plutôt Bibendum, l'IGN, je m'en sers en rando et en VTT...). 2h30 seront à peine suffisantes et la loupe est bien utile... Nous comprenons qu'à certains endroits, il faudra faire surtout confiance au road-book ! Nous sommes alors à inviter à manger, dans une salle un peu bruyante, où certains refont déjà le monde du rallye (bah, oui, "c'était mieux avant" comme chanterait Cabrel !). On termine par une glace au kirch bien locale, suffisamment dosée pour faire verdir les ballons des autorités !
21h00, les autos de la catégorie A (les plus vieilles), s'élancent de 4 minuntes en 4 minutes, puis, après une pause 12min ponctuée d'une discussion avec Régis, c'est à notre tour. 21h24, go... mais euh, au bout du chemin, à gauche ou à droite? T'inquiètes Miguel, on va là où on le sent ! Il nous faut quelques carrefours pour vraiment appréhender correctement les notations inhabituelles du road-book... Cela nous vaudra 4 tours du rond-point d'Heiligenberg... mais grâce au interrupteurs placés en amont des compteurs de vélo, pas de problème ! Après Grendelbrüch, première vrai ascension (pour passer à 970m), ce qui nous fait passer à travers les nuages et donc dans un brouillard très épais, où même les lunettes jaune ne peuvent rien. Au-dessus, les étoiles et le froid rude, qui se traduit pas quelques plaques noires glissantes dans la descente, mais rien de trop grave... pour l'instant. S'en suivent les cols du Kreuzweg puis celui de la Charbonnière. On contourne le Climont... Beaucoup des concurrents nous doublent.. d'autres arrivent par d'autres routes... Une chose est certaine, je ne suis pas forcément convaincu par certaines conduites sur route ouverte (hum hum... chut... mais le VHC que je connais bien par ailleurs peut accueillir des pilotes (ou VHRS...)). Au premier contrôle de passage secret (CPS), Régis nous confirme que nous ne sommes pas en avance, mais qu'il faut bien assurer sur les zones glissantes. Pour couple Iung, l'arrachage du filtre à essence de la belle manta (déjà vue à la Nuit à Dole en début d'année, aux mains du précédent propriétaire) se traduit par un abandon. L'épingle de Chatas est serrée.. M'enfin, puisque nous nous sommes trompés de route, elle l'est largement moins pour nous ! Ce sera la première fois où nous utiliserons le 2e compteur comme... décompteur ! Plus loin 2 spectateurs (ce seront les seuls de la nuit), nous indiquent de vraiment faire attention dans la descente qui suit le carrefour... Grand merci à eux, car les traces des autres concurrents ayant gentiment grimpé le talus auraient été vues trop tard pour ne pas partir en toupie ! S'en suivent alors plusieurs kilomètres de routes blanches où, même chaussée de pneus finlandais, la Samba glisse et patine... en 3e (pourtant, vu le couple du 1219cm3 !). Bref, on roule vraiment très calmement, car l'idée est de s'amuser, par de casser. Petit contournement de St Dié puis 1er CPH, où nous sommes de loin les plus en retard, mais nous sommes ceux qui avons les kilométrages à relever les plus précis (avec les vainqueurs) !
Allez, pas le temps de dire ouf ou de faire quoique ce soit sur la Samba, il faut... déjà repartir ! C'est reparti, pour un brouillard épais et un beau dédale de routes après la Croix aux Mines. S'en suit des routes très peu fréquentées... il faut dire que nous sommes déjà demain ! Nous croisons de multiples animaux, particulièrement de beaux renards dont les fourrures nous prouvent que nous sommes en terres froides ! Allez, Col de Feignes, col de Grosse Pierre, puis descente sur Gérardmer où nous contournons le lac par la gauche. Dans la descente vers Rehaupal, le givre sur la route est à nouveau là... grrrr. Lors d'un CP, nous décidons de nous arrêter pour manger et boire un coup... Il s'agit d'un stop en descente. Je descend et vu la glace au sol, je manque de me retrouver sur le popotin, mais, par chance, j'ai le temps de me rattraper à l'arceau ! Une vraie patinoire ! Traversées de forêts pour arriver à Eloyes, où nous enquillons la N57 pour refaire le plein à la station Agip, où les gendarmes lisent tranquillement le journal à cette horaire (4h21 selon mon ticket CB). Le pompiste me confirme que les autres sont passés bien plus tôt que nous. Régis nous appelle pour nous demander de court-circuiter pour aller directement pointer à Plombières... Non, ce n'est pas notre genre ! Nous préférons appeler les commissaires de Plombières pour savoir jusqu'à quelle heure nous pouvons arriver... Nous ferons alors toute la boucle par Cornimont (où nous repasserons beaucoup plus tard). Un peu plus loin, je passe le volant à Miguel, car je commence à fatiguer visuellement, et lui aussi, car la lecture de la carte est compliquée ! Nous arrivons à Plombières et le jour va bientôt pointer...
Passage au Val d'Ajol, puis Corravillers, synonyme d'entrée sur le plateau des mille étangs, où la Samba avait brillée en début d'année, lors de la Nuit Francomtoise. Miguel s'amuse et la route est cette fois rendue glissante par... la boue ! Nous décidons de monter la GoPro... qui permettra d'immortaliser une nouvelle façon de s'arrêter au stop par Miguel (mode debout sur les freins !). Comme on dit dans le jargon de la navigation, on jardine un peu à Ecromagny puis pour retrouver la D263 de Beulotte St Laurent. Il faut dire qu'aux "notes", je fatigue ! Allez, on sort des étangs pour ravitailler au Thillot, mais contrairement à nos camarades, nous avons de l'attente à la station... Il faut dire qu'il est 11h et que les autres sont déjà à l'apéro en théorie à cette heure... Pour nous, il nous reste toute la partie Alsace à remonter. Col de Page, puis nous repassons à Cormirmont, col de Brabant, puis je découvre la Bresse, que je ne connais pas... Allez, on enquille le col du Bramont... puis Wildenstein, où Régis nous a gentiement laisser le carton de la dernière étape pour que nous puissions tout de même noter les distances. Ensuite, le Markstein, le point le plus élevée de notre périple avec 1266m. Passage à Lauchenbachzell, dont je connais les rues depuis que je suis allé au WRC il y a quelques semaines. Je reprends le volant pour les spéciale du WRC, dont le col du FirstPlan, où les parapentes ne sont pas de sortie. Il faut dire que le vent frisquet nous fait vite rentrer dans la voiture pour boire un café presque encore chaud me concernant... alors que Miguel doit en être à sa 3e boîte de "taureau rouge" (vous savez la boisson qui sponsorise les sportifs ou autre déjanté prêts à se jeter dans le vide). C'est reparti pour un tour de manège avec un beau tournicotti-tournicotta dans les Trois-Epis, où j'admets faire ronronner la Samba. Orbey... col du Calvaire, puis celui du Louchsbach pour tomber sur le Col du Bonhomme, où Miguel a repris le volant. S'en suit le Col des Bégenelles et le dernier col de Haut-Ribeauvillé. Il est 15h18 quand nous refaisons le plein à Ribeauvillé... A cette heure, les autres concurrents dorment ! Dernière boucle par Lièpvre et Fouchy puis on jardine pour l'avant-dernier point de kilométrage à relever, et parcourrons un peu trop de chemin dans les vignes... Enfin, la double-voie à Epfig, synonyme d'arrivée au chaeau de Dachstein... il est alors 17h22 !
Bref, nous avons rouler pendant 19h58 durant lesquelle la pause la plus longue aura été d'environ 8 min ! Allez, on file à l'Ibis de Strasbourg où j'aurai le temps d'y faire un dodo d'au moins... 15 min ! Avant une petite douche et un repas sympathique au BierStub de l'Ami Schutz.. où la choucroute nous a vaincu par chaos technique (excellente, mais clairement trop copieuse !). La bière était, quant-à elle, excellente. Gros dodo de presque 9h, petit-déj' puis retour à Serre les Sapins (B'zançon ou Besançon pour les non initiés) par l'autoroute, à un tranquille 110km, limite reposant ! Le gros point positif, c'est la fiabilité de la Samba ! 1300 kms parcourus dont 740,9 en contexte "rallye" (comprendre routes tortueuses, parfois abîmées...) avec aucun pépin... ah si, on a perdu l'écrou de 10 qui tient la patte de maintient sur le capot, bien vite remplacé ! Bref, rien, la voiture a toujours ronronné, jamais un raté et une tenue de route agréable qui a même convaincu Miguel. Comme quoi, les heures passées à "préparer" cette voiture payent... merci à tous ceux qui ont bossé sur la bombinette !
Pour en revenir au rallye, certes, l'organisation aurait préféré que nous arrivions plus tôt aux différents CPH, mais clairement, nous avons préféré ne pas adhérer au principe de rallye "sélectif" (classique dans les années 70...), qui implique de rouler vite sur route ouverte pour prendre le moins de pénalités possibles aux CPH... Nous avons joué la cartographie et avons décidé de ne jamais abandonner ou court-circuiter certaines boucles du tracé, car nous venions clairement pour effectuer le parcours entier ! Parcours dont vous trouverez notre tracé GPX ici et un résumé cartographique. Par ailleurs, nous avons pris le temps de faire quelques photos, surtout dans la journée de samedi, lorsqu'il faisait jour.
Un grand merci à Miguel de m'avoir accompagné à cette épreuve difficile, sélective mais néanmoins très intéressante. Merci à Régis d'avoir concocté un tracé exigeant... et bravo aux vainqueurs. Rendez-vous en 2013 pour de nouvelles aventures avec la petite rouge.
Le compte-rendu de News Classic Racing.
Résumé des vainqueurs.
Résumé de Marcus.